Iqaluit, Canada63° 45’ de latitude nord, 68° 31’ de longitude ouest, extrême nord du continent américain. Température -30°C, avertissement de blizzard.
Que vient faire un avion d’essai destiné à embarquer 800 passagers à la pointe nord du continent américain, dans l’une des régions les plus froides du monde ?
Imaginons un instant que l’A380 d’une compagnie aérienne ait à faire route entre l’Asie et les Etats-Unis par le pôle Nord et subisse un problème en vol : l’équipage devra pouvoir trouver un aéroport capable d’accueillir l’appareil en détresse.
John Graham, directeur de l’aéroport d’Iqaluit est habitué à recevoir des avions d’essais, AIRBUS est venu y tester toute la gamme de ses avions, A340, A320, etc…
Mais le nouveau venu est très particulier. John l’attend avec impatience, il n’hésite pas à mettre la main à la pâte pour aider ses équipes à préparer l’aéroport. Lorsque la silhouette blanche de l’A380 se découpe dans le ciel immaculé du Grand Nord le temps suspend son vol alors que la masse imposante de l’appareil se pose sur la piste arctique.
Venu en éclaireur Pedro Diaz, coordinateur de la mission pour les Essais en Vol est prêt à recevoir l’avion.
Des groupes électrogènes commandés en renfort des Etats-Unis, permettront de maintenir l’avion en veille artificielle jusqu’à la nuit, ensuite, « black-out ». Pour tester la capacité des moteurs et des systèmes électriques à redémarrer par des températures extrêmement froides, l’avion sera coupé de toute alimentation électrique pendant trois nuit de suite.
Au redémarrage des moteurs, les ingénieurs vont avoir des surprises… cependant les tests sont concluants. Pour sa première mission en solo, Emanuele Constanzo, ingénieur moteur est plus que satisfait, l’avion prototype répond parfaitement aux sollicitations les plus diverses, mêmes en conditions extrêmes.
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